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Les cours collectifs

L’École de Yoga Intégral Sattva vous propose des cours collectifs en Auvergne

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(R) *Royat - 12 rue Hippolyte Mallet

(T) *Theix - 8 rue du Grand Champs

VISIOS les soirs seulement : lundi - mardi - mercredi - jeudi & vendredi (après 18h : cf. site : « actualités »)

Hatha Yoga, yoga, ayurveda, technique de relaxation à TheixActualites Hatha Yoga, yoga, ayurveda, technique de relaxation à Theixhttp://www.fabienbarral.com/2007/blogarchives/2007-12.htm Hatha Yoga, yoga, ayurveda, technique de relaxation à Theixhttps://www.facebook.com/profile.php?id=100005247255539
Posture SUKHĀSANA : "l'assise confortable" Anjali mudra : le salut Indien (Namaste).

THEIX (T)

8, rue du grand champ (lotissement 300m après Varennes – 5mn de Ceyrat)

ROYAT (R)

12 , rue Hippolyte Mallet (près du parc Bargoin)

Les places disponibles : 20 places

Types de cours

Descriptif



YOGA INTEGRAL

Synthèse magistrale de 8 formes de Yoga traditionnel, le Yoga Intégral SAY (Sattva Āyur-Yoga) respecte les principes de progression, de régulation des humeurs biologiques et agit en profondeur. Adaptées à la saison, ces séances régulent au mieux les organes vitaux et équilibrent le système nerveux très sollicité par notre mode de vie moderne.

HATHA NIDRA

Construite en favorisant l’alternance du Ha et du Tha, (soleil et lune) – c’est à dire la succcession des postures mobilisant la droite puis la gauche, ces pratiques, associées à la respiration et à la relaxation profonde, sont d’excellents moyen d’équilibrer toutes les fonctions corporelles et d’obtenir un état de bien-être incomparable.

HATHA YOGA

Pratique traditionnelle mettant l’accent sur l’alternance des postures tenues afin d’équilibrer les polarités et de favoriser la circulation optimale de l’énergie dans le corps. Ces séances sont ajustées aux besoins de la saison : avec flexions, extensions, torsions, inversions, équilibres - fortifiantes, relaxantes ou harmonisantes.

PRANA YOGA

Cette pratique s’appuie sur les techniques de contrôle de l’énergie par les souffles vitaux, par la concentration et l’accroissement de la sensibilité au prana. Un minimum d’expériences en Yoga postural est nécessaire avant d’entreprendre ces prānāyamas et prāna-thérapies.

KUNDALINI YOGA

Pratiques initiatiques réservés à tous, destinées à évacuer les déséquilibres par la mise en circulation de l’énergie vitale. Les postures et les exercices sont choisis afin de libérer les blocages situés dans les muscles, articulations, système nerveux et cerveau.

MANTRA YOGA

Pratique des mantras Védiques, cette séance est une partie du rituel du feu (Agni Hotra du Kerala). Un certain nombre de mantras de protection et de guérison seront utilisés, japa mala, ainsi que des chants sacrés : bhajans et kirtans.

VINIYASA YOGA

Ce cours est spécifiquement conçu avec les règles de progression (viniyasa krama) pour préparer les postures (pawan mukta), des enchainements traditionnels (Sûrya, Chandra et Panchabhuta Namaskara), afin d’obtenir une meilleure tenue, un plus grand confort, et un plus grand bénéfice des Āsanas.

Eveil des CHAKRAS

Sessions d’éveil des centres vitaux dans le corps par des techniques de souffles, de mantras, visualisations et concentrations (raja yoga et chamaniques). Ces pratiques préliminaires aux séances de Yoga équilibrent le mental, l’émotionnel et les éléments astraux (tanmatra) dans le corps (Manomāyā et prānamāyā kosha)

Concernant les séances de Yoga Intégral, pour plus d'explications se reporter plus bas à :

Sattva Āyur-Yoga : entre tradition et adaptation

Pour les méditations : voir rubrique sur le site : " LA MEDITATION" dans menu "Yoga".

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KRISHNA et RADHA : Représentation symbolique du mariage entre le corps et l'esprit : c'est le YOGA

LE PREMIER COURS EST GRATUIT.

Hatha Yoga, yoga, ayurveda, technique de relaxation à Theix

APRES VOTRE COURS D'ESSAI, UN DOSSIER VOUS SERA REMIS AVEC LES TARIFS (plusieurs forfaits selon votre budget) ET LE CALENDRIER ANNUEL.

  • Qu'est-ce que le Yoga ?

Le Yoga est une approche ancestrale qui ne saurait se limiter à une technique de bien-être ou de santé. Les cours proposés sont formulés selon un Yoga-darshana (vision du Yoga) qui vise l'actualisation ultime de soi-même.

A la question classique : « qu'est-ce que le Yoga va m'apporter de plus ? », la réponse est : « rien de plus, tout en moins : moins de tensions, moins de douleurs, moins de problèmes digestifs, moins de stress, moins d'émotions négatives (peurs, colères…), etc

Il ne s'agit donc pas d'obtenir quelque chose de plus, mais de se libérer de quelque chose en trop. Ce qui reste est ce que nous sommes vraiment. Débarrassée des restrictions physiques ou mentales, la substance corporelle retrouve alors légèreté, clarté et meilleure circulation d'énergie. Souplesse et tonicité musculaire sont les résultats externes de cette pratique.

  • La METHODE

Ce Yoga est formulé à partir d'une synthèse des deux principales influences traditionnelles :

  • Le Yoga-Sutra de Patanjali (ultimement Raja Yoga)
  • Le Hatha-Yoga Pradipika (ultimement Yoga tantrique)

La connaissance Ayurvédique (Charaka Samhita) nuance ces approches pour l'adapter à notre mode de vie occidental.

AVANT – PENDANT – APRES une séance de Yoga

AVANT

-1- Éviter le repas avant. Laisser au minimum 2 heures, 4 heures c'est mieux, plus de 6 heures étant l'idéal. Le matin à jeun est donc une période très favorable.

Tenir compte des types d'aliments ingérés.

Pensez à évacuer vessie et intestin avant la séance.

On peut boire un quart d'heure avant. Certaines postures seulement peuvent être pratiquées après le repas : Sukhāsana, Uśtrāsana et bien sûr Śavāsana. La raison à cela est que les aliments doivent être digérés avant la pratique au risque que leurs nutriments soient moins bien absorbés dans les tissus profonds. La pratique posturale est en effet un processus de désintoxication. Tout ce qui n'est pas absorbé pour nourrir les tissus serait éliminé.

-2- Porter des vêtements amples, en matériaux naturels si possible (coton, chanvre, lin…). De préférence, il vaut mieux éviter les couleurs sombres, mais ce n'est pas obligatoire. Ne pas porter de chaussures, les chaussettes peuvent être nécessaires. Prévoir éventuellement couverture, coussin de méditation et tapis en matériaux non toxiques isolants du sol.

Veillez à ce que rien ne vous serre : ceinture, soutien-gorge, bijoux et ôtez votre montre.

-3- Abandonner tous soucis ou préoccupation avant la pratique et orienter son esprit positivement en faisant silence.

-4- Placez-vous dans un endroit calme ; toujours le même si possible et l'idéal ; que pour vous.

PENDANT

-1- Pas de performance, chacun évolue à son rythme, selon ses moyens, sans se comparer aux autres. La pratique exige beaucoup de non-violence (ahimsa : première règle du yoga), une grande capacité d'attention et d'ouverture envers soi-même.

Roger Roué disait : « si on prend son temps, on en gagne. »

-2- Ce qui peut sembler acquis un jour peut-être à reconquérir un autre jour, rien n'est définitif. Seule la pratique régulière et constante apportera des acquis plus durables. Ce qui peut sembler ne pas être acquis sur le plan physique peut l'être au niveau mental.

  • Travaillez avec mesure. Bien que vous soyez entraînés depuis l'enfance à être compétitifs, dites-vous qu'enfin, dans le Yoga, la compétition n'existe pas, même vis-à-vis de vous-même. Contentez-vous de faire et de laisser faire. Le « lâcher-prise » est un des objectifs du Yoga. Vous verrez que peu à peu ceci retentira dans votre vie et… que cela ne vous empêchera pourtant pas 'être compétitif dans la vie sociale.
  • Le Yoga est comme un train qui marque l'arrêt à chaque station. Il vous prendra où vous en êtes, tel que vous êtes, pour vous conduire vers votre but.

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APRES

Ne prenez pas de douche ou de bain juste après la séance sous peine d'interrompre le cheminement de l'énergie dont l'effet se prolonge longtemps.

De plus, évitez les bains très chaud ou froid après les asanas pour ne pas attirer le sang vers la périphérie, car pendant les 30 minutes qui suivent les āsanas, l'organisme continue à diriger un afflux de sang accru vers les organes profonds alors qu'un bain chaud neutraliserait cette action.

Si des picotements sur certaines zones du corps apparaissent après la séance, c'est que certaines postures ont été tenues trop longtemps.

La reprise de repas ou de toute autre activité quotidienne ne pose globalement pas de problème.

  • Le Yoga Intégral selon la méthode Sattva Āyur-Yoga de Philippe FRADIN Āyurvéda et Yoga

La science des 5 états de la matière (bhuta) et des 3 forces de l'univers (mahaguna) est enseignée par la médecine Ayurvédique.

Cette compréhension juste de la nature nous donne les bases pour équilibrer notre propre nature humaine.

  • A propos des qualités de la nature

La diversité des constitutions qui caractérise chacun d'entre nous se retrouve dans la variété infinie des qualités qui composent l'univers. La science des tempéraments humains ( dosha) peut être mise en parallèle avec la variabilité des éléments de la nature ( guna). Nous voyons bien que chaque constitution humaine fonctionne un peu à la manière des saisons : d'une façon froide ou chaude, sèche ou humide, lourde ou légère, mobile ou immobile, dense ou subtile, etc. Toutes les caractéristiques ( guna) qui changent selon le climat extérieur varient aussi en nous ; nous en faisons souvent l'expérience, parfois même au cours d'une même journée. [...]

Ce sont les mêmes caractéristiques (température, humidité, poids, mobilité, densité…) qui animent l'univers et notre corps.

  • A propos des forces de la nature

L'ensemble de ces caractéristiques immuables du corps et du milieu dans lequel nous vivons est sous l'influence de trois qualités primordiales ( Mahaguna). Nous les appelons aussi des forces : la force d'inertie (tamas), la force d'hyper activité (rajas) et la force d'harmonie (sattva).

Ces dernières soutiennent le monde dans lequel nous vivons et notre corps pour qu'il soit en bonne santé.

Mais c'est la force d'harmonie (sattva) qui nous est la plus utile, les deux premières entraînen

Sattva Āyur-Yoga : entre tradition et adaptation

La méthode Sattva Āyur-Yoga mise au point par Philippe Fradin s'appuie sur un véritable respect de la sagesse essentielle Ayurvédique : le respect des qualités de la nature qui se retrouvent dans chaque être humain et dans le monde dans lequel nous vivons.

La pratique de Sattva Āyur-Yoga n'est pas une technique figée, mais évolutive qui propose une séance de Yoga dans laquelle co-existe un équilibre entre huit formes de Yoga traditionnel :
Kriya yoga, Hatha yoga, Mantra yoga, Prāna yoga, yoga Nidrā, Jňana yoga, yoga Egyptien et Raja yoga

Toutes ces techniques traditionnelles sont judicieusement associées entre elles pour les adapter aux conditions de pratiques : humeurs biologiques de chacun évoluant avec l'âge, éléments prédominants dans la journée ou la saison, besoin thérapeutique spécifique. Cette synthèse se veut fidèle à la tradition des 8 membres de Patanjali (Ashtanga Yoga) et fait écho à l'octuple sentier de Shakyamuni. Avec la méthode Sattva Āyur-Yoga, la séance est formulée selon une synthèse magistrale des formes de Yoga ci-dessous :

Kriya yoga est pratiqué pour nettoyer le corps des toxines physiques et psychiques. Les techniques de purification par le souffle de feu se révèlent très efficaces pour, à la fois libérer muscles, articulations, système nerveux de leurs contraintes dans la prise des postures et aussi pour clarifier le mental afin d'approfondir le travail sur l'énergie. Proposé généralement en début de séance, la pratique évolue d'une façon plus profonde ensuite. La méthode Sattva Āyur-yoga favorise le choix de nombreuses variantes apportant des effets multiples et multipliés !

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Hatha Yoga est l'essentiel du travail postural et rend hommage à la tradition du Viniyoga de Krishnamacharya par sa pratique graduelle et au Swara yoga par son sens profond de l'équilibre des polarités. C'est par la neutralisation des forces d'inertie et d'hyper activité ( tamas et rajas) que la force d'harmonie ( sattva) peut s'imposer et s'accroître entraînant ainsi la joie, la paix et la tranquillité (force tranquille).

Les postures (asana) et la pratique du souffle (pranayama) vus sous cet angle s'inscrivent dans la tradition authentique du Yoga codifié par Patanjali. Enchainements préparatoires des articulations et des systèmes, choix des concepts posturaux utilisés en fonction des besoins spécifiques, progression, tenue des postures selon des modalités précises, variantes favorisant un travail très large et profond, rien n'est laissé au hasard dans le cadre de chaque séance de Sattva Āyur-yoga.

Mantra Yoga, parfois considéré comme une sous-branche du Hatha Yoga, se révèle une pratique énergétique équilibrante qui se justifie à côté de la pratique purement posturale pour ses qualités essentielles d'équilibrage du mental et des fonctions du système nerveux.

La science s'accorde aujourd'hui à confirmer le rôle thérapeutique des sons sur de nombreuses fonctions du corps humain. Ce n'est pas un hasard si l'Ayurvéda utilise les mantras depuis des millénaires comme science de la guérison et de l'évolution.

Prāna Yoga est une aussi une science de la guérison par la pratique du souffle contrôlé appelé pranayama. Lors d'une séance de Sattva Āyur- yoga, cette technique commence dès la première minute par le mariage du souffle et de la conscience : c'est beaucoup plus qu'un simple contrôle de l'activité respiratoire, c'est la mise en route de la bioénergie dans le corps.

Yoga Nidrā traduit à tort par relaxation est bien plus que cela, c'est la réappropriation de l'espace corporel, la magnétisation du corps et des flux d'énergie par les mantras et les yantras sur les circuits et les centres de stockage du prana. La méthode Sattva Āyur-yoga vise un état de recharge d'énergie : Nidrā bien pratiqué nous l'apporte.

Yoga Egyptien peut se ranger dans le Hatha yoga puisqu'il s'agit d'une pratique des asanas très intéressante du point de vue des alignements, de l'enracinement, du renforcement de la sangle abdominale et de l'expansion du souffle par l'ouverture du gril costal. Il se retrouvera dans la plupart des séances de Sattva Āyur-yoga.

Raja yoga est souvent traduit par le Yoga royal alors qu'il s'agit surtout d'un yoga de l'énergie que l'on peut apparenter au kundalini yoga ou yoga tantrique. Mais tous ces termes servent surtout à nous éloigner.

Dans cette proposition de pratique du Sattva Āyur-Yoga, nous favorisons l' Aishwara yoga qui est le travail de descente de la lumière dans le plan physique

Jňana Yoga n'est pas l'accumulation de savoirs qui n'apporte rien à la conscience et qui encombre le mental déjà saturé d'informations.

Il s'agit plutôt de permettre à la pratique des formes citées plus haut d'oeuvrer de façon à désencombrer le mental afin de laisser les facultés dormantes telles l'intuition et la sagesse appelée buddhi de se manifester au mieux de leurs possibilités.

Dans cette synthèse structurée sous le nom de Sattva Āyur-yoga, nous constatons qu'il s'agit bien plus qu'une pratique purement physique.

Cette forme de Yoga opère un véritable chemin de désencombrement, de retrouvailles avec soi-même et de réalisation de sa nature essentielle.

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YOGA VIVANT

Le Yoga ne s'étudie pas à la lecture d'ouvrages, mais à partir d'une transmission directe. Aussi, les cours proposés proviennent du résultat d'un travail auprès de maîtres contemporains tels : Krishnamacharya, Shivananda, Satyananda... et leurs disciples directs.
D'autres courants initiatiques ont contribué à affiner la cohérence des lignées précédentes.

PRATIQUE POSTURALE

Les poses rituelles (āsana) de cette voie progressive sont avant tout destinées à éveiller l'énergie interne. La pratique sera respectueuse de chacun, car la force et la souplesse sont variables d'une personne à l'autre. La participation musculaire et articulaire sera limitée à ce qui est agréable : les notions de performance et de compétition sont étrangères au Yoga authentique. Si on accentue le travail musculaire, les tensions supplémentaires, les compensations et les compressions risquent d'empêcher la circulation optimale de l'énergie dans le corps. De plus, cette orientation inappropriée ne servirait qu'à renforcer un corps de défense égocentré.

Le travail d'auto observation, d'écoute, d'attention portée à ce qui se présente fait partie de la pratique et contribue grandement au processus d'harmonisation.

  • « Faire et laissez-faire » sont les maîtres mots.
  • « Reconnaissance de ce qui est : attrait ou refus, détente ou tension, exploration tactile, désencombrement », telles sont les lignes directrices de la pratique.

Les corrections posturales sont rares pour les deux principales raisons suivantes :

  • Les courants et directions d'énergie interne peuvent être différents d'un alignement corporel externe. Exemple : un étirement partiel du bras apportera une optimisation de circulation d'énergie alors qu'un bras trop tendu sera générateur de tensions musculaires lesquelles freinent l'énergie.
  • L'autonomie dans cette pratique interne doit s'acquérir à partir de la séance puis chez soi en mobilisant le ressenti personnel.

CONSEILS PERSONNELS

En séances collectives, il est délicat de suivre intégralement la proposition de travail. Il s'agit d'un accompagnement qui nécessite une modulation personnelle en fonction de ce qui est agréable. La pratique confortable est parfois plus efficiente pour le corps et l'esprit qu'une intensité dans certaines poses. Dans certains cas, s'allonger sur le dos ou assis jambes croisées sera plus approprié qu'une posture tenue par la force, surtout en cas de fatigue. Tout est affaire de dosage personnel, la sensibilité augmentant avec la pratique.

La disponibilité à soi-même sera favorable à une réorientation alimentaire. Il est préférable de ne pas manger avant la séance. Les douches tout de suite après sont à éviter.

D'autres questionnements apparaîtront avec la pratique : des entretiens individuels sont possibles pour affiner cette démarche.

LE DEROULEMENT D'UNE SEANCE DE YOGA

APPROCHE GLOBALE ET PROGRESSIVE

La pratique que vous allez découvrir, redécouvrir où approfondir ne se limite pas à une approche de bien-être ou à une technique thérapeutique.

Il ne s'agit pas d'une gymnastique, mais d'un art.

Il est bien légitime de venir au Yoga pour se détendre, mieux respirer et s'équilibrer. La pratique régulière de cet art sacré jouera son rôle en ce qui concerne le mieux-être et l'allègement des douleurs physiques ou psychiques... et bien plus que cela !

La pratique est douce, mais profonde : la compétition sera une entrave aux bienfaits.

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Selon l'étymologie du mot Yoga, il est question d'unifier, de joindre et de maîtriser.

A partir du travail sur le corps, le souffle et la conscience, un autre mode de fonctionnement va se présenter. Le dynamisme vers l'extérieur qui est un modèle erroné, car réactif et créant la dispersion, va s'orienter vers l'intérieur.

C'est à partir de ce travail d'intériorisation et de recentrage que l'état de yoga va se révéler et apporter un état unifié, pacifié et stable. Ainsi, les activités quotidiennes vont prendre un sens nouveau. La présence à soi-même et aux autres vont s'approfondir.

UNE PRATIQUE STRUCTURÉE ET COMPLÈTE

Un texte de médecine Āyurvédique insiste sur Rutacharya et dinacharya : ce qui signifie les pratiques journalières et saisonnières (Charaka samhita).

De la même façon que des tendances inappropriées auront déséquilibré les fonctions métaboliques, digestives, nerveuses et hormonales, des pratiques ajustées vont évacuer ces troubles et agir favorablement sur la santé : d'où l'intérêt d'un Yoga structuré

Les séances programmées suivent le modèle en cinq points :

ASSISE (sukhāsana)

POSTURES DEBOUT (āsana)

RELAXATION (śavāsana)

POSTURES AU SOL (āsana)

ASSISE (sukhāsana)

Sous cette forme, la séance est progressive et complète. La performance de cette configuration s'explique pour les raisons suivantes :

L'assise du départ recentre les énergies du corps et du mental.

Une citation de médecine Ayurvédique dit en substance que n'importe quelle activité est plus performante si elle commence bien : le début est très important comme les racines d'un arbre. La posture d'assise aisée de sukhāsana assure cette base. De plus, cette première partie de la séance est l'occasion d'un travail respiratoire profond destiné à évacuer les tensions et les contrariétés de la journée, les bâillements sont bienvenus. Enfin, des petits exercices peuvent être pratiqués à ce moment pour assouplir et libérer les articulations (pawan mukta) ainsi qu'éventuellement des mantras pour nettoyer le psychisme encombré et les centres d'énergie. Ce préalable peut durer de 5 à 15 min.

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Les postures debout et les enchaînements sont une mise en route physique

Le hatha yoga doit ramener la conscience dans le corps, le cerveau étant souvent trop sollicité par les pensées. La pratique debout est très efficace pour consolider les racines (pieds et jambes), ramener l'énergie dans muladhara chakra (centre racine), apporter l'équilibre, aligner l'axe vertébral, fortifier les muscles posturaux et préparer la relaxation. La pratique du Yoga n'est pas une béate passivité, c'est la pratique du dieu Shiva qui représente en Inde le principe actif de transformation intérieure. Les postures debout et les enchaînements accroissent ce dynamisme et donnent de la volonté. Cette seconde partie de la séance diminue la tendance à l'inertie et la stagnation physique et mentale. Elle peut durer de 10 à 20 min.

La relaxation intègre l'énergie des pratiques préalables et gomme les tensions

Une relaxation se prépare. Les pratiques du départ favorisent la détente. Le corps est mieux aligné, les muscles se relâchent plus profondément, le système nerveux intègre davantage les bénéfices de la détente. La relaxation qui est parfois proposée au début de la séance entraîne dans certains cas un endormissement. La relaxation n'est pas faite pour dormir, mais pour laisser le corps se relâcher profondément (mieux que dans le sommeil) et consciemment (l'attention est en éveil). Avec la relaxation en milieu de séance on obtient : l'intégration des pratiques préliminaires et la préparation pour les exercices suivants au sol. Le temps de ce Yoga Nidrā est de 10 à 30 min.

Les postures au sol agissent dans plusieurs directions : inversion, torsions, flexions, extensions en symétrique ou en asymétrique.

La relaxation précédente prépare une autre qualité d'attention pour les pratiques au sol. Le corps est plus délié, l'esprit plus attentionné. Après d'éventuelles séries préparatoires, les postures seront tenues de façon statique pendant un certain temps : c'est la base de la pratique posturale. Sans vouloir développer cet aspect, il est nécessaire de comprendre que l'acquisition d'un état stabilisé du corps harmonise et accroît l'énergie, optimise le fonctionnement de tous les tissus, systèmes et organes et améliore tout en fortifiant le fonctionnement psychique. La durée de cette phase peut être de 10 à 20 min.

L'assise de fin de séance est l'occasion de prānāyāma et de concentration.

La traduction de prānāyāma n'est pas le contrôle respiratoire, mais maîtrise des énergies. Il s'agit donc de canaliser l'énergie du souffle dans les différents canaux (nadis) et centres (chakras). Cet éveil d'énergie et cette orientation sont très puissants sur le corps et le psychisme. Il est néanmoins nécessaire d'être très détendu et en même temps très tonique : ce que permettent les 4 précédentes parties de la séance. La durée de cette phase est de 5 à 15 min.

Le temps de chaque partie est défini par des besoins propres tels que les saisons, les personnes et la période dans la journée.

REFLEXION SUR LES TERMES SANSCRITS

Yoga-darshana : la vision du Yoga

L'utilisation des termes en Sanscrit est importante pour étudier sérieusement le Yoga.

Les traductions occidentales ont tendance à dénaturer le sens profond de la langue originelle.

Nous utiliserons donc les termes en Sanscrit ; leur traduction nous en apprend beaucoup sur :

  • La signification d'un positionnement spécifique du corps
  • L'expression de l'effet d'un exercice ou d'une posture
  • L'attitude mentale pour aborder une technique corporelle ou respiratoire.

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Il n'est pas nécessaire néanmoins de connaître parfaitement la traduction de tous les mots, des racines et suffixes pour cheminer dans le Yoga. Mais l'explication simplifiée des termes suivants me parait nécessaire pour ne pas faire trop d'erreurs :

YŌGA : De nombreuses traductions ont été proposées pour ce mot simple. Couramment utilisé de nos jours, il s'est banalisé. Yōga signifie unir, rassembler, joindre, réunifier. Tout ceci nous apporte un concept de plus. Or, ce que nous propose Yoga, c'est de toucher le percept. Il ne s'agit plus d'être dans l'idée, mais dans la pratique. Réaliser l'unité en soi et avec le monde, pas intellectuellement, mais concrètement, donc avec nos propres composantes : corps, souffle, énergie, émotions, pensées. Celui qui perçoit n'est plus identifié à ce qui est perçu (corps, pensées, etc.). Ce qui est perçu est forcément limité dans le temps, instable. Seul demeure le fait de percevoir sans jugement ni conflit, et ceci s'accompagne de pures tranquillités, joie parfaite sans cause, absorbé dans ananda maya kosha, le corps de félicité. Tout ceci paraît quand même bien théorique. Shivananda, grand Yogi contemporain, nous rappelle : « Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de théories ». Patanjali ( auteur des Yoga Sutra, 5 e siècle avant Jésus Christ) nous définit le Yoga au sens large (sutra I2, I3 et I4) comme le moyen permettant la diminution de la tendance à se laisser absorber par ses pensées et des effets qui en découlent (somatisations, pathologies, déconnexion du corps, identification).

ĀSANA : Signifie plus qu'une position du corps dans l'espace. C'est aussi être conscient de cette position (être présent, ce qui s'impose dans une posture sur un pied par exemple, si nous ne sommes pas présents, nous tombons). Par extension, Patanjali définit āsana (sutra II46), comme être fermement établi dans un espace confortable. Ce point est le plus important de la pratique posturale : avant tout, être bien installé, ensuite stabiliser le corps dans l'immobilité. Chacun selon ses capacités (souplesse, morphologie, tonicité musculaire) devra s'adapter selon cette règle fondamentale : confort puis immobilité. Le Hatha Yoga n'est pas du Tai Chi. Aussi, l'immobilité est préconisée un certain temps pour être efficace. Bien sûr, les capacités individuelles devront être considérées : quelques respirations dans une posture au début puis quelques minutes au bout de quelques mois ou années. Il existe des formes de Yoga qui préconisent des enchaînements. Ils sont parfois utiles pour les principales raisons suivantes : Préparer les postures, accroître la concentration, accorder le souffle au mouvement, assouplir et décongestionner certaines parties du corps. Certains enchaînements préparent uniquement la posture et sollicitent certaines zones du corps. D'autres, plus complets, se suffisent à eux même et travaillent plus largement. Par exemple, les enchaînements traditionnellement utilisés sont :

Surya Namaskara : la salutation au Soleil et Chandra Namaskara :la salutation à la Lune

Pour finir, rappelons que l'excès de mouvement n'est pas utile dans ce monde où nous sommes déjà bien mobilisés physiquement et mentalement. Un corps immobile stabilise les pensées. Vouloir arrêter ses pensées, c'est les refouler dans l'inconscient. Ce que nous appelons le corps et la pensée sont une seule et même chose : c'est une question d'énergie plus ou moins dense. Je vous propose de retenir ces trois points :

Un excès de mouvements dilapide notre énergie.

Une orientation des mouvements canalise notre énergie.

Une absence de mouvements équilibre et stabilise notre énergie.

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DRISHTI : Découlant des notions précédentes, ce terme signifie de façon simplifiée : concentration. Lorsque l'attention est mobilisée dans le corps et le souffle, l'énergie physique et mentale se rassemble : un sentiment d'unité apparaît : c'est le Yoga. Il existe d'autres supports de concentration interne ( Chakra : centre d'énergie dans le corps, points marma : correspondant schématiquement aux points d'acuponcture de la médecine chinoise, les nadi : schématiquement circuit d'énergie : méridien). Mais aussi certains lieux du corps privilégiés comme les plantes des pieds et les paumes des mains. Le terme Paridrishta consiste en une concentration plus large sur le corps tout entier ou en périphérie.

PRATYAHARA : D'après ce que nous venons de voir précédemment, nous comprenons qu'une séance de Yoga implique une dimension d'intériorisation. Pratyahara signifie plus exactement : retrait des sens. Les stimulations sensorielles étant atténuées, l'attention est rassemblée sur le corps, le souffle et ce qui est vécu sur le plan des sensations. A ce stade, le sentiment de se réapproprier son espace peut se présenter : l'énergie interne peut circuler : manifestation d'une sensation de bien-être.

Selon la médecine ayurvédique, une des trois principales causes des maladies est : « asatmyendriyarthasamyoga » : ce qui signifie : l'hyperstimulation et la fascination des organes des sens pour le monde extérieur. En retournant sa conscience vers la simplicité du souffle et des sensations corporelles, les sens s'apaisent et le système nerveux s'équilibre très rapidement. Les yeux peuvent être clos ou à demi fermés. Dans certaines postures (debout par exemple), il est mieux de garder les yeux ouverts, mais la dimension d'intériorisation ne doit pas nous quitter.

HATHA, KRIYA ou JNANA :Etymologiquement Hatha signifie Soleil-Lune. Ainsi, le Hathayoga est une approche posturale du Yoga qui met l'accent sur la recherche d'équilibre entre nos deux polarités : Solaire ou Lunaire, masculine ou féminine, active ou réceptive, Yang ou Yin, etc. Ainsi, par des postures asymétriques, des respirations alternées, des enchaînements spécifiques, il sera possible d'équilibrer les deux côtés du corps et ainsi tendre vers un équilibre physique. Ne pas oublier que quand le corps est en équilibre, les deux hémisphères du cerveau le sont aussi, ainsi que le système nerveux (ortho et para sympathique). Un sentiment d'unité peut éventuellement se présenter. A ce titre, l'attitude est très importante : trop passif ou trop actif (trop lunaire ou trop solaire) dans la pratique entraîne un déséquilibre : il est donc utile de s'observer.

Un dernier conseil nous est rappelé par le sutra I 12 :

« La suppression des turbulences mentales est assurée par la pratique persistante et le non-attachement aux résultats ». Vouloir obtenir quelque chose de sa pratique personnelle est un obstacle majeur pour les deux principales raisons suivantes :

  • La technique proposée apporte un bienfait supérieur par rapport aux quelques bénéfices que je compte récolter.

L'inconfort temporaire dans une posture ou pendant un exercice peut être considéré comme un mal pour un bien, car le processus de nettoyage-rééquilibrage peut engendrer des effets attendus et ça me plait (c'est ce que je veux) ou des effets inattendus et ça me déplaisent (c'est ce que je ne veux pas), et comme je ne cherche que ce qui me plaît et je refuse ce qui me dérange, je ne suis pas en mesure de progresser (société de consommation). Qui n'a jamais expérimenté un état de fatigue après avoir nettoyé l'ensemble de sa maison, mais quelle sensation de bien être ensuite ! Autrement dit, les bienfaits ne se voient pas au premier coup d'œil et ils ne sont pas tous conscients.

  • Création de tensions vers quelque chose : si je l'obtiens, je suis heureux, si je ne l'obtiens pas ou partiellement, je suis déçu : c'est un conflit permanent.

Beaucoup de personnes sont très motivées pour pratiquer le Yoga. Outre le phénomène de mode, de nombreuses attentes sont sous-jacentes à cette pratique. C'est l'obstacle majeur. Beaucoup de personnes arrêtent dès la première difficulté. Pourtant, il faut se rappeler que les attentes seront plus que comblées. Un jour, dans un espace de disponibilité, après avoir abandonné mes attentes, je vais m'apercevoir que je serais comblé au-delà de ce que j'en attendais, et c'est sur un plan qui ne m'est pas accessible pour l'instant. On peut voir cela comme de la foi : mais pas aveugle. La vraie foi ne se définit-elle pas comme le pressentiment de quelque chose de plus grand. Le Yoga ne doit pas être enfermé dans un système thérapeutique, mais métaphysique.

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Patanjali nous rappelle dans son II1 la définition de kriyayoga. Il dit en substance que c'est la pratique préalable. Il serait trop long pour ce court exposé de développer en détail ce qu'englobe kriyayoga. La séance de Yoga se doit d'intégrer ces préliminaires. Le premier aspect est Tapah. Ce terme veut dire littéralement brûler tous les obstacles ou encore austérité, ascèse. Concrètement, dans le cadre des séances, nous utiliserons : techniques respiratoires diaphragmatiques, mantras et certains āsana avec mudrā, bandha spécifiques. Mais avant de se perdre, je voudrais définir les termes précédents :

  • Mantra : parole parfaite destinée à la concentration et à la protection, transmise oralement
  • Mudrā : littéralement sceau : position des mains, doigts ou autre partie du corps en vue de faire circuler l'énergie dans certains circuits corporels
  • Bandha : littéralement verrouillages : essentiellement fait pour stabiliser trois des cinq énergies principales du corps

En ce qui concerne les techniques respiratoires diaphragmatiques, elles visent surtout à nettoyer le système nerveux, les voies digestives et par extension les tissus, articulations ainsi que l'inconscient, les mémoires, etc. De multiples positions du corps et des membres sont proposées afin de positionner spécifiquement les parties qui seront sollicitées et nettoyées, assouplies.

Les deux bases de référence au niveau du concept respiratoire sont :

  • Bhastrika : soufflet de forge
  • Kapalabhati : crâne lumineux

Le premier exercice est aussi actif à l'inspiration qu'à l'expiration et fait plus participer les poumons. Le deuxième exercice est actif seulement à l'expiration et fait davantage travailler la sangle abdominale. Dans les deux cas, la vitesse et la puissance varieront surtout avec la pratique.

Certaines approches de Yoga considèrent qu'il faut que la posture soit maîtrisée avant de commencer les pratiques respiratoires. Il se trouve que la conscientisation du souffle puis sa canalisation dans une narine ou l'autre, dans des zones respiratoires particulières puis une maîtrise du rythme (vitesse, débit et puissance) vont s'avérer très utile pour les principales raisons suivantes : Détente du système nerveux, assouplissement du corps, gommage des tensions, mobilisation de la vigilance, développement de la conscientration et de la patience, support de concentration, développement de l'optimisme et optimisation de l'ensemble de la physiologie corporelle (régulation des humeurs biologiques, métabolisme et élimination).

Le Prānāyāma, mal traduit par contrôle du souffle, est en réalité contrôle de l'énergie universelle appelée Prāna. Cette pratique nécessite essentiellement que le corps soit suffisamment détendu, mais non avachi, aligné, mais non crispé, concentré, mais sans effort.

Avec ces deux systèmes de travail du corps Hatha et Kriya, nous avons une approche complète lesquelles associent le Yoga Egyptien (intérêt pour l'axe vertébral et l'éveil de l'énergie), le Raja Yoga (royal pour les visualisations et le contrôle de l'énergie psychique) et le Yoga tantrique du Cachemire (développement de la sensibilité et de l'intériorité).

Le Jňana Yoga est le rôle de ces quelques lignes, c'est le Yoga de la connaissance. Il est nécessaire d'être clair sur ce que nous voulons et la manière dont nous comptons nous y prendre. Le Yoga ne se limite pas à de la gymnastique. Certains considèrent que cette voie ne nous amène pas la libération : c'est le cas si elle s'arrête à l'approche corporelle.

En touchant le corps, il nous faut toucher l'esprit. Le corps limité est le reflet du réel illimité. La confusion commence quand corps et réel sont confondus et prit pour la même chose.

Le but du Yoga intégral (Kriya, Hatha et Jňana) est de dissoudre cette confusion.